Nous sommes au début du IVe siècle après Jésus-Christ, une femme entreprend un voyage extraordinaire vers les terres saintes de Jérusalem. Cette femme n’est autre que sainte Hélène, mère de l’empereur romain Constantin le Grand. Son pèlerinage vers la Terre Sainte marque un moment crucial dans l’histoire du christianisme, ouvrant la voie à une tradition durable de dévotion et de pèlerinages vers les lieux saints associés à la vie de Jésus-Christ.
Sainte Hélène, déjà avancée en âge, est motivée par une profonde piété et un désir ardent de découvrir les lieux saints mentionnés dans les Écritures saintes. Vers 326-328 après Jésus-Christ, elle se lance dans une quête qui façonnera les sentiers de la sainteté, quittant le confort de l’empire romain pour les terres lointaines de la Terre Sainte.
Sainte Hélène
Arrivée à Jérusalem, sainte Hélène entreprend des recherches pour localiser les lieux associés à la vie de Jésus-Christ. Parmi ses découvertes les plus remarquables figurent le Golgotha, le lieu de la crucifixion de Jésus, et les reliques de la Vraie Croix. De plus, elle identifie le site de la sépulture du Christ, qui deviendra l’emplacement de l’église du Saint-Sépulcre. Guidée par sa foi profonde, sainte Hélène ordonne la construction d’églises sur ces sites sacrés, faisant jaillir de la terre biblique des lieux de pèlerinage et de vénération pour toutes les âmes qui cheminent vers la vérité.
La voie de la vérité
Après le pèlerinage fondateur de sainte Hélène à Jérusalem, les siècles suivants ont vu une expansion spectaculaire des voyages sacrés à travers l’Europe médiévale. Les pèlerins, motivés par la foi et le désir de trouver réconfort et guérison, ont entrepris des périples dangereux vers des sanctuaires célèbres tels que Saint-Jacques-de-Compostelle qui connut un essor considérable notamment au IVe siècle. Cependant, ces voyages n’étaient pas sans dangers, comme en témoignent les récits poignants des pèlerins médiévaux.
Les pèlerins du Moyen Âge étaient confrontés à une multitude de dangers le long de leur route. Les routes étaient infestées de brigands et de bandits, prêts à dépouiller les voyageurs de leurs biens, voire de leur vie. Les pèlerins devaient également naviguer à travers des territoires étrangers, où les malentendus culturels pouvaient entraîner des conflits. De plus, les mauvaises conditions sanitaires et les épidémies pouvaient ravager les communautés le long des routes de pèlerinage.
Malgré ces périls, de nombreux pèlerins ont surmonté les obstacles avec courage et détermination. Leurs récits regorgent d’anecdotes sur les dangers rencontrés en chemin, mais aussi sur les miracles et les interventions divines qui les ont protégés. Des récits de guérisons miraculeuses, de saintes apparitions et de protections divines ont circulé parmi les pèlerins, renforçant leur foi et leur détermination.
Les pèlerinages médiévaux ont laissé un héritage durable dans l’histoire européenne et dans la spiritualité chrétienne. Ils ont façonné les routes de commerce, de culture et de foi à travers le continent. De nos jours, bien que les conditions de voyage aient radicalement changé, l’esprit de dévotion et de quête spirituelle qui animait les pèlerins médiévaux perdure encore dans les pèlerinages contemporains.
Que cherchons-nous depuis tout ce temps ?
Les motivations d’une telle entreprise sont variées en fonction du vécu de chacun, mais la quête d’une souffrance pure sur les sentiers de la rédemption est souvent au cœur d’un pèlerinage. L’incertitude, le doute et la vulnérabilité d’un long voyage ne laissent d’autres choix que de s’en remettre au Seigneur. Bien souvent dans l’effort nous cherchons une récompense matérielle, physique ou intéressée.
Un pèlerinage n’est pas un effort intéressé c’est une offrande, la douce humilité de marcher en quête d’un idéal chrétien, Jésus. Nos pères sur la marche de notre Père ont traversé les siècles, les massacres, les guerres injustes mais se sont aussi battus pour défendre ce qu’ils croyaient bon et chrétien.
Certains ont pris la route des lieux saints, d’autres les ont défendus et en sont sortis saints, comme le Roy Louis.
En 1490, « le récit du moine servite de Marie » Hermann Kuning, décrit la dangerosité que représente la route pour un homme du Moyen Âge, traverser des montagnes, des fleuves, parcourir des forêts où nul n’était passé, les nuits de prières avec la peur d’être attaqué. Ce sont ces pèlerins-là qui nous ont transmis la flamme. Prenons la route, les dangers ne viennent plus de l’extérieur, le danger est dans la perte de foi véritable.
Du passé, sainte Hélène de Constantinople contemple les 7 routes de Notre-Dame, le feu qui ravage nos églises ravivera la flamme qui brûle en nous.
En route, Dius Eyde !